(Graffiti vs. Street Art)

Le graffiti, maintenant, on sait c’est quoi – sinon le Chapitre 9 est dispo et pour toujours hein. Mais le street art, on en dit quoi ?

Forcément, comme dans tout, y a différentes écoles et opinions. Mais de façon générale, y a 3 choses qui différencient l’un de l’autre. Paré ? Go!

Le visu. Eh oui. Le visu Maggle. Le graffiti, le vrai (ça fait un peu puriste là, non ?) c’est un mot, un chiffre, parfois du figuratif, mais de base on sait de suite que c’est le nom de quelqu’un. Pas un message. Tu vois c’que j’veux dire ? Le graffiti c’est pas un texte ou une image quoi. C’est du graffiti… lol I know you know. Et puis c’est fait avec des bombes. Nothing else. Y a pas de reliefs, de plâtre ou de peinture au pinceau. Alors que le street art. Aaah le street art. C’est une autre affaire. Certes ça a comme base le graffiti mais à part ça, le visu est totalement différent. Y a du pochoir, y a du collage, parfois même de la sculpture, genre un bras qui sort du mur. Oui oui, c’est du street art, Maggle. #NoJudgement. Tu suis ? Faut préciser aussi que le street art n’a pas vraiment de règles. Deux œuvres différentes peuvent être street art : Invaders et Banksy sont totalement différents mais tout deux dans la case street art. Tu suis toujours ?

Après y a le message. Encore une fois, le graffiti à la base n’est pas fait pour véhiculer un message mais un nom, une personnalité. Ah si, y a quand même le message de “on e**erde les interditsvu que c’est un acte de vandalisme. Et c’est là une des plus grandes différences avec le reste du mouvement street art. J’m’explique. Le street art qu’on connaît, Obey, Banksy, BLU… pour en citer très peu – zaama j’en connais des masses #tahu – c’est un message collé aux murs. Un message social souvent, politique parfois, mais toujours un message à la société. Que le peuple est censé comprendre et s’approprier quand la société (le gouvernement quoi) doit en prendre note. Got it? Le graffiti c’est pour déranger visuellement (même si perso, ça nous dérange pas du tout, pas vrai, #Maggle ?) quand le street art c’est pour déranger les opinions.

Et enfin, l’image du graffiti, par rapport à la société, n’est pas la même que l’image du street art. Après ce qu’on vient d’dire en fait, ça semble évident : le graffiti c’est du vandalisme – Nana ça fait 15 fois tu m’le dis wesh ! – et le street art c’est ? C’est ? De l’art contemporain ! Eh oui. Le street art, c’est aujourd’hui associé à l’art contemporain, voir carrément considéré comme un point de départ, une inspiration, pour tout artiste contemporain. Parfois même, ça commence dans les galeries avant même d’avoir atteint la rue… #NoJudgement. C’est considéré comme une antithèse de la société (message), comme une transformation de la réalité (souviens toi le bras qui sort du mur) et c’est pas sanctionné (normal quand on doit peindre tout un bâtiment). Street art is visual art. Donc le street art c’est de l’art, comme l’indique son nom – ce qu’il n’y pas dans le nom “graffiti” tu noteras 😉 – et ça rempli les galeries, sur commande.

So, est-ce que maintenant tu comprends mieux la nuance entre graffiti et street art ? Même si, grâce au mouvement “street art” aujourd’hui on considère le graffiti comme de l’art et non plus comme un acte de vandalisme. Enfin presque plus 😉 Merci street art ! #joke

Et ce qu’on peut dire que le street art c’est hip-hop ? Franchement, pas si sûre. Oui, ok, c’est rebelle, sur les murs, toussa toussa, mais ça n’a pas l’intérêt que le graffiti apporte au hip-hop. À mon avis, en tout cas. On peut dire que le street art a un lien avec le hip-hop, de part le graffiti – waaaa comment j’m’exprime trop bien ! – mais de là à dire que ça fait parti du mouvement, #nope.

Je suis allée à NYC pour étudier ça d’plus près. J’te raconte tout next week !

Peace.

3 Comments

  1. ChroniquesdunVagabond

    Pour moi le Graffiti et le street art, c’est deux trucs bien différents. Il y a sans doute des similitudes entre les deux, beaucoup de graffeurs basculent dans le street art et les deux cohabitent plutôt bien ensemble –ce qui facilite aussi la confusion- mais pourtant le Graffiti, c’est pas du street art.
    Je n’ai rien contre le street art car ça plait, ça ouvre les yeux de certains, c’est accessible, ça crée des opportunités, ça ouvre des portes et ca permet au graffiti de “briller” un peu mais ce qui me gêne, c’est que “Street art” c’est devenu un terme fourre-tout dans lequel on met tout et n’importe quoi.

    C’est dans la rue ? C’est fait sans autorisation ? C’est fait avec des sprays ? Street art !

    Le gars qui repeint son vélo sur le trottoir avec une bombe de peinture, il fait du street art alors?

    Mais bon, il parait que j’ai une vision sectaire du Graffiti. Pour moi, s’il n’y a pas de lettres, c’est pas du Graffiti…

    https://www.flickr.com/photos/ryckwane/

    1. eetzNana

      Totalement d’accord avec toi 🙂 enfin presque. Parce qu’en pensant comme ça je me suis rendue compte que c’était un discours de puriste. C’est pas mauvais mais peut être qu’il faut s’ouvrir un peu plus ? Enfin j’essaie lol c’est pas facile. Mais tu vois un artiste comme Obey qui fait du pure street art il arrive quand même à passer un message. Par exemple. J’ai regardé ce que tu fais c’est pas mal du tout !!

      1. ChroniquesdunVagabond

        C’est surement un discours de puriste, tu as entièrement raison. Et pourtant c’est même pas le discours le plus radical. Pour certains, le graffiti n’est du graffiti que s’il est illégal. Certains vont même plus loin en disant que si c’est pas sur du roulant (train-metro) c’en est pas.
        Le graffiti doit (pour moi) rester ce qu’il est , un acte spontané et gratuit, sans autre réelle revendication profonde que de poser son nom. Ce qu’il était à la base.

        En le mélangeant au street art, oui on le “légitime”et lui “achète une conduite” et ça passe mieux au yeux du grand public qui s’ouvre au truc, mais ça le dénature dans le fond. Car le grand public te tiens généralement le discours suivant: “les fresques, les personnages, tout ça c’est bien, mais les signatures,ceux dans la rue et les trucs sur les trains, ça non”. Mais sans comprendre ou accepter que d’abord c’est un tout, tu ne sais pas avoir les jolies fresques colorées sans avoir les tags car les 2 sont intimement liés et indissociables, et que généralement le gars qui fait la fresque et les personnages c’est le même qui sort la nuit faire des tags et peindre des trains…

        Ils sont prêt a accepter qu’on fasse illégalement un chat rigolo sur leur façade et peut être même qu’il vont le trouver cool mais un Throw-up ou un gros tag ça passe pas… La démarche de poser dans la rue sur un bien qui ne nous appartient pas, est pourtant la même au final.

        C’est aussi (et surtout) cette espèce de double discours et de niveau d’acceptation du truc qui me saoule aussi…

        Merci, j’me fait plaisir

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