(2010s – Drake)

Crois moi tu veux pas savoir pourquoi cet article est posté avec tant de retard…

Bon, j’vais pas vraiment te surprendre si j’te dis que la décennie a été marquée par un artiste en particulier, Drake. Son premier album – on parle de vrais albums, pas de compil’ ou EP – en plus, Thank Me Later, date de 2010, pour bien marquer le coup. Et j’crois que tu seras d’accord avec moi, on peut le remercier maintenant (t’as compris le jeu d’mots et tout ?)

Bref, Drake. La consécration des années 2010 et c’est pas fini. C’est pas forcément un mec que j’écoute en boucle pour être honnête. J’aime bien mais c’est pas celui qui va me… j’sais pas, tu vois c’que j’veux dire ? Par contre c’qu’on peut pas lui retirer c’est qu’il met tout le monde d’accord. Le gars il n’a jamais fait de fautes, jamais ! En solo, il cartonne, en feat., il cartonne, en style, il cartonne, et on peut même dire qu’au basket il cartonne – poke les Raptors, j’ai vécu leur victoire en live et locale, c’était quelque chose !

Anyway. Drake. Qu’est ce qu’il a apporté pour cartonner autant ? Je pense qu’il a ramené un vent frais. Après un temps qui était complètement dominé par les anciens, Timbaland, Missy, Usher, et entre autres Lil Wayne hein, celui qui quand même l’a mis en lumière, il est venu et il a tout remis à zéro. C’est un peu comme ça que j’le ressens, perso. On avait la base puis y a un mec qui a débarqué et qui a établi ses bases. La preuve, Drake est toujours là, par contre YMCMB… allô ?? Ah j’crois qu’on les reçoit plus #LoL… Fin bon, t’as compris l’truc hein.

Donc ouais, Drake. Les années 2010 sont à Drake sans conteste. A sa consécration, à ses 5 albums studio (évidemment si on rajoute les EP et autres délires, on compte double). Drake a bercé nos années 10. Alors j’ai essayé de comprendre pourquoi #tahu. Oui, il a un flow et il rappe bien. Sur ça y a pas moyen de moyenner – wahou, me voilà de retour au collège avec cette expression. Ses beats sont au dessus du soleil et ses lyrics… Ah, c’est là que ça coince en c’qui m’concerne : Ghost Writers. Eh ouais. On va pas s’attarder parce que c’est le genre de truc qui vraiment me… fin tu vois. Ghost Writers, quoi. Qui dit “we started from the bottom”… Silence…  quand on sait tous que le gars il vient pas du bottom, qu’on s’le dise. Donc, Ghost Writers, obviously. Donc perte de crédibilité à mes yeux. Mais pour les beats : tu sais que le gars il a une cellule à Toronto où, clairement, les meilleurs beatmakers sont rassemblés et délivrent leurs bijoux sur un plateau d’argent pour que monsieur puisse poser ? C’est pas une blague. Après, pour sa défense, il consomme 100% canadien voire, 100% torontois. Ouais ouais. Ouais ouais ouais. Tu t’souviens quand on parlait hip-hop et que les artistes qui rendent à leur communauté sont, par définition, #hiphop ? Bah j’peux t’le dire, Drake est hip-hop de loinnn. Il a sa communauté ici – Toronto -, qu’il ne lâche pas et qu’il invite dans son salon XXL au milieu d’la foule le soir de la victoire des Raptors. Rien que ça.

Mais j’te l’accorde, ça répond pas à ma question. Pourquoi il a cartonné ? La vérité, moi, fan inconditionnelle de Lil Wayne, j’ai toujours pensé qu’il resterait sous son ombre. Au début des années 2010, les artistes YMCMB étaient fous, partout, et ils arrêtaient pas de découvrir des talents les uns après les autres. Et Weezy était le papa de tous (Birdman étant l’homme de l’ombre), toujours à poser sur les morceaux en mode “hey, c’est moi qui parraine tout ça, oublie pas”. Sauf que, après quelques sons, walou. Drake et Nicki se sont envolés. Ah oui, parce que y a Nicki Minaj aussi qui a marqué cette décennie. Pas dans le même registre que Drake j’avoue. Mais pourquoi ? Pourquoi l’un réussit et l’autre part en cacahuètes ? En cacahuète ça veut dire la meuf elle a commencé à côtoyer des David Guetta et ça l’a tuée dans le game du hip-hop. Pour la faire court. Bref. Donc, même conclusion, Drake est un génie et Nicki se ramasse. Mon avis – à lire comme si Harvey Specter te disait “in my opinion” avec son charisme de folie : Drake est resté lui même et surtout, SURTOUT, il s’est bien entouré. OVO avant tout. Mettre en avant d’où il vient, assumer ses origines, qui, faut le dire, lui ont beaucoup coûté en termes de crédibilité au début. Bah ouais, être canadien, half white et juif, ça coûte dans l’industrie, faut pas croire. Malgré tout, le gars s’est fait sa place et est resté hip-hop : il nous a pas sorti de slims pour rentrer dans le moule et tous ses sons, oui, tous ses sons, mettent tout le monde d’accord. Beat on point. Donc ouais, Drake c’est pour moi le génie des années 2010. Quant à Nicki, pourtant arrivée du même endroit au même moment, elle a plus cherché une reconnaissance universelle qu’un respect régional – me d’mande pas c’que ça veut dire, même moi j’sais pas. En gros, elle s’est vendue contre son authenticité. Elle a pas compris que le hip-hop à part entière c’est un mode de vie. Du coup elle a craqué son slip… c’est l’cas de l’dire xD (big parenthèse : le jour où j’ai appris qu’elle sortait avec Nas j’ai failli faire une syncope. Dommage, ou pas, ils ont break up et du coup Nas est dispo de nouveau :D)

Bref, elle aurait dû écouter Drake à l’époque où il lui courrait après, sérieux ! Vraiment dommage. Parce que Nicki, on aime ou on aime pas, on peut pas nier que c’est une rappeuse de dingue et qu’elle a pas mal décomplexé l’image de la femme. Yes my dear, elle était là avant KKW hein. Donc on va être fair, Nicki a son impact dans cette décennie hip-hop aussi.

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Fin ça c’est la conclusion générale. Mais la conclusion Nana, elle est comment en vrai ? eetzMyConclusion : les années 10 pour moi c’est Kendrick Lamar. Il est au dessus du soleil du soleil du soleil. Tu vois un peu ? Et A$AP Rocky. J’m’explique. Kendrick, c’est simple : rappeur de dingue, flow hors-normes et lyrics au dessus de la moyenne. Tellement au dessus que c’est difficile pour les autres de l’atteindre. Kendrick est pour moi au sommet et son album To Pimp A Butterfly est l’album de la décennie. good kid, m.A.A.d city aussi. Quoique Damn. aussi pourrait être… Trop dur. J’peux pas discuter sur ça : Kendrick couche tout le monde. Et comme il nous fait pas de sons commerciaux par-ci par-là, forcément il atteint pas le niveau de Drake en terme de notoriété. Car les textes bien écrits ça plait pas à tout le monde #tahu. A$AP, c’est autre chose. Ça rejoint la famille des weirdo. Tyler The Creator et autres phénomènes… Mais viens on en parle la semaine pro Maggle, c’est mieux 😉

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